Lundi 22 février 1 22 /02 /Fév 14:28
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         Les vacances ne se passaient pas très bien, à vrai dire. Aurélie, en tout cas, ne s'amusait pas. Depuis une semaine qu'elle, son père, Éric, et son idiot de frère, Damien, étaient à Marrakech, rien n'allait. Déjà, l'hôtel est triste, sombre. Ensuite, son père s'obstinait à aller voir le 'patrimoine culturel', comme il dit. Et enfin, son frère, ce crétin, passait son temps à profiter de sa supériorité physique pour la 'taquiner', comme il dit. Taquiner c'est le mot. Aurélie ne comptait plus le nombre de fois où il l'avait poussée dans la petite piscine de l'hôtel, où il avait volontairement laissé dans leur chambre le casse-croûte de sa sœur, où il l'empêchait de dormir dans le lit qu'ils partagaient à l'hôtel. Heureusement pour elle, ils étaient dans une autre chambre que son père, qu'on entendait ronfler même à travers la porte fermée. Chaque jour, Aurélie comptait le temps qu'il restait avant de revenir chez elle, à Rennes, où sa mère, sa complice, l'attendait. Oui, en plus de cela, depuis deux ans, ses parents étaient divorcés, et pour elle ce fut une perte terrible, étant très attachée à sa mère, beaucoup plus qu'à son père, et encore moins qu'à son frère... Ce grand gamin de 18 ans menait la vie dure à sa petite sœur de 15 ans, qui ne demandait rien et n'avait jamais fait de mal à personne. Elle avait bien tenté de lui renvoyer l'ascenseur, de l'embêter deux ou trois fois, mais sans résultat, sinon qu'il avait été encore plus fatiguant que d'habitude après ça. Son père, Éric, avait bien vu que Damien dépassait les bornes, mais il faisait semblant de rien, pensant qu'à cet âge, les chamailleries entre frères et sœur sont coutumières...

 

            Ce matin-là, le premier de la deuxième semaine, il fut décidé par Éric que la journée serait consacrée à la visite de la partie de la ville la plus pittoresque.... ce qui revenait pour Aurélie à visiter des monuments, voir son père discuter dans un anglais effroyable avec les autochtones, et passer son temps dans des boutiques de souvenirs moisies. C'est en se résignant qu'elle fit son sac à dos, et suivit son père et son frère à travers les rues déjà bondées. Si bondées qu'elle perdit de vue son frère, qui probablement consciemment, ne fit aucun effort pour l'attendre. Au bout de cinq minutes, elle finit par maudire ces vacances, et, pour éviter de gêner le passage, rentra dans un petit magasin, une boutique très étriquée, qui vendait visiblement du matériel électronique. Un petit vieux, dont le visage était extrêmement ridé, la fixa de derrière son comptoir. Elle lui fit comprendre, dans un anglais basique, qu'elle ne voulait rien acheter, sorti son portable de son sac, qu'elle déposa par terre, et se mit à tourner en rond dans le pièce, en essayant d'appeler son père. Elle finit par l'avoir, et, lui indiquant brièvement ou elle était, elle sorti dans la rue en attendant qu'il arrive à proximité. Le voyant arriver, peinant à avancer à contre-courant de la foule, elle lui fit signe qu'elle le rejoignait tout de suite, rentra dans la boutique, enfourna son portable dans son sac à dos, regarda une dernière fois le vendeur, lui sourit, ce à quoi il répondit par un clin d'œil. Surprise, Aurélie sorti de la boutique, et rejoint son père, et son frère, qui ne manqua de lui faire remarquer son incapacité à suivre les adultes. Le maudissant intérieurement, Aurélie les suivit dans les premières heures chaudes de la journée...

 

               Retournés à l'hôtel le soir, ils mangèrent au restaurant, dont la nourriture n'était vraiment pas fameuse. Puis, Aurélie, prétextant un mal de tête, demanda à rester dans la chambre, tandis que son père et son frère planifiaient leur soirée: spectacle de danse traditionnelle, et tout le show, dans un coin paumé de la ville. Éric accepta, et ils partirent, laissant Aurélie seule. Tranquillement, elle se déshabilla et se mit en nuisette, car les nuits sont chaudes, et, évidemment, la climatisation de leur chambre ne marchait pas. Aurélie est une jeune fille très mignonne, blonde, au corps d'adolescente, avec déjà une poitrine très respectable, aux yeux bleus. Elle est assez petite, et semble assez fragile, ce qui lui vaut de se faire assez souvent chamaillée. Elle se mit à fouiller dans son sac pour chercher un paquet de mouchoir, mais elle ne le trouva pas, s'énerva et se mit à déverser le contenu de son sac sur le sol. Elle finit par repérer le paquet de mouchoir, trainant au milieu du reste, et entreprit de ranger ce qui ne l'intéressait pas. Soudain, elle s'arrêta de ranger, interloquée. Elle tendit la main pour ramasser une télécommande bleu vif. Il y avait dessus un bouton de marche/arrêt, et des boutons numérotés de 1 à 15, mais pas de contrôle de volume ou de chaîne. Aurélie la regarda fixement dans sa main, cherchant une explication à sa présence dans son sac...

« bof, ça doit être la télécommande de la télé, vu qu'ils ne nous en ont pas donné à notre arrivée... ».
Continuant à regarder cette télécommande suspecte, elle se dirigea vers son lit, sauta dedans gracieusement, et appuya sur le bouton marche en visant le poste. Rien ne se passa au niveau de la télé, qui resta aussi morne et noire que d'habitude, mais la télécommande, elle, changea légèrement de couleur, devenant plus bleue et transparente... Surprise, Aurélie appuya à nouveau, et elle s'éteint.

« tiens, il faut allumer la télécommande avant d'allumer la télé... C'est pas banal... »

Elle appuya encore une fois, et la télécommande se ralluma, à nouveau de cette étrange manière. Sans savoir pourquoi, Aurélie ressenti une bref frisson le long de l'échine, dans cette pièce pourtant étouffante... elle dirigea la télécommande en direction du poste, et appuya sur le bouton 1. Rien. Déçue, elle tenta le bouton 2, puis le bouton 3. A ce moment, Aurélie eut une impression bizarre. Elle se leva, et s'approcha de la télé... Son impression se confirma rapidement, lorsqu'elle regarda de plus près: la télévision semblait avoir rétrécie! Elle re-vérifia, mais maintenant elle était sure: la télévision était plus petite, prenant moins de place que d'habitude sur le petit meuble... Une idée lui vint à l'esprit: elle se recula, pointant la télécommande sur la télé à nouveau, et appuya sur le bouton 5. Soudainement, la télévision ne mesurait plus que la moitié de sa taille habituelle, se retrouvant ainsi réellement toute petite. Excitée comme une puce, Aurélie appuya sur le bouton 15, et le poste se retrouva tout petit, ridiculement rétrécit, à pas moins de 2 centimètres de hauteur environ... Aurélie rappuya sur le bouton 1, et le poste retrouva sa taille normale. Soudain elle reçu un message sur son portable. Un sms de son frère: « ce soir ptite sœur, ça va être ta fête... Prépare-toi... »

Aurélie sourit, d'un sourire étrangement pervers et malicieux... Puis se recoucha, confortablement, attendant enfin l'heure de sa vengeance...

A suivre...


Par carpette12 - Publié dans : La télécommande (histoire)
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Commentaires

sa fait longtemps on n'as pas la suite  a quand le chapitre 7 ?????

commentaire n° :1 posté par : Henri Kenney le: 28/10/2015 à 21h03

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